Nous avons emprunté un chemin pour lequel était apposé un panneau à l’entrée de la forêt. Ca disait plus ou moins : Vous prenez ce chemin, à vos risques et périls!
C’est pas une blague. Il y avait vraiment des risques et beaucoup de périls!
Au début, on roulait tranquillement, même si je craignais qu’une voiture ne descende de la montagne. Il n’y avait de la place que pour une seule voiture. On grimpait, grimpait à flanc de ravin.. il arrivait qu’il n’ait pas de bordure : un moment d’inattention et hop!
Nous avons rencontré une première fois de la neige. Je pouvais passer, doucement. Et puis une deuxième plaque. encore plus doucement… et puis on se rend compte qu’il y en a une troisième beaucoup plus haute et plus longue.
Pas moyen de continuer. Et là, on décide, à 6h du mat’ de faire demi tour. Je n’étais pas fière. Je n’ai pas l’habitude de faire des marches arrières sur de la neige, des blocs glacés de surcroît qui longent un ravin, sur une route étroite qui serpente le long d’une falaise, bordée de rochers saillants d’un côté et de vide de l’autre. Bref, un moment de stress intense avec bien entendu, les zamis qui me guident, et Namoureux qui filme (bien entendu il est du côté du ravin et il filme en reculant, tout ça ne fait que me calmer n’est-ce pas?). La voiture patine et Snif me pousse. Que d’émotions! Je fais une marche arrière sur les deux plaques de neige, je descend encore un peu et finalement je peux faire un demi tour.. entre les rochers et le vide, il y a quelques arbres qui cachent la forêt et la chute vertigineuse…
On redescend, non sans que j’ai eu l’un de mes plus grands stress… Fichu panneau qu’on prendra en photo, comme pour exorciser cette petite frayeur.
On décide de trouver un autre passage, peut-être allons nous enfin voir le soleil se lever sur les montagnes… même si on sait que nous avons raté le début..
Le seul autre passage est bloqué. On voit qu’il y a un tunnel fermé, et qu’au bout de ce tunnel, de la lumière. alors on est rentré!
Il faisait noir. Seule, au bout de ce tunnel, la lumière du jour nous guidait et me rassurait. Je me mets à courir, avec mes acolytes, la lumière se fait de plus en plus orangée et nous découvrons un paysage magnifique, le soleil qui est encore bas et qui commence à poindre sur les cimes des montagnes en face.. On fait quelques photos, ravis par ce spectacle.
Nous sommes allés au Parking de Villeneuve pour enfin entamer notre marche.
Il était 7h30 environ quand nous avons quitté la voiture.. nous l’avons retrouvée à 12h30 environ.
Environ 600 mètres de dénivelé. Un peu dur. Mais waouh, une rando, le matin comme ça! Génial. C’est à refaire!
La prochaine fois par contre, il faudra prévoir un peu de bouffe quand même :-P On n’avait même pas une seule barre de céréales!
Sous le pas du Tracollet, on a vu plein de marmottes!
(à suivre)