Snowtown

Hier, nous avons regardé un film.
Je constate que malgré mes 36 automnes, les films arrivent encore à me bouleverser.
C’était inattendu.

En y repensant, il est vrai que Polisse m’a mis une claque, il y a quelques mois. La fin, la chute, ce n’est pas anodin. Tout comme le reste du film.
J’ai vu récemment d’autres movies au ciné avec Tartufette : pas de catharsis, pas d’effondrement. Trust, Les Descendants.. rien.
Par contre, hier, Snowtown m’a retourné le cerveau.
Il est vrai que quelques scènes m’ont un peu écoeurée, trop crues, d’un réalisme dérangeant. Mais c’est surtout la capacité qu’ont certains à se réaliser dans le désespoir des autres qui m’hallucine. Et je pense que ce qui m’a le plus dérangé est sans conteste mon parti pris : je trouvais qu’un des meurtres était justifié. Et, c’est là le drame : c’est par la justification normalisée, raisonnée que le psychopathe, tueur en série, continuait à tuer.
Je ne pense pas être une tueuse en série au fond de moi. Seulement, je me pose des questions quant à nos rapports à la violence, à la mort et à la vengeance.L’homme est un être social? Tout est relatif.

Je déteste ce froid.
Dit elle, assise devant son mac, dans son salon chauffé à 20°.