Snowtown

Hier, nous avons regardé un film.
Je constate que malgré mes 36 automnes, les films arrivent encore à me bouleverser.
C’était inattendu.

En y repensant, il est vrai que Polisse m’a mis une claque, il y a quelques mois. La fin, la chute, ce n’est pas anodin. Tout comme le reste du film.
J’ai vu récemment d’autres movies au ciné avec Tartufette : pas de catharsis, pas d’effondrement. Trust, Les Descendants.. rien.
Par contre, hier, Snowtown m’a retourné le cerveau.
Il est vrai que quelques scènes m’ont un peu écoeurée, trop crues, d’un réalisme dérangeant. Mais c’est surtout la capacité qu’ont certains à se réaliser dans le désespoir des autres qui m’hallucine. Et je pense que ce qui m’a le plus dérangé est sans conteste mon parti pris : je trouvais qu’un des meurtres était justifié. Et, c’est là le drame : c’est par la justification normalisée, raisonnée que le psychopathe, tueur en série, continuait à tuer.
Je ne pense pas être une tueuse en série au fond de moi. Seulement, je me pose des questions quant à nos rapports à la violence, à la mort et à la vengeance.L’homme est un être social? Tout est relatif.

Je déteste ce froid.
Dit elle, assise devant son mac, dans son salon chauffé à 20°.

4 réflexions au sujet de « Snowtown »

  1. Oui, c’est horrible.
    Je suis contre la peine de mort, la vengeance mais si tu touche à un des miens je ne peux plus être objectif.
    Même aux actualités, dès que ça touche à des gamins (inconnus pourtant), on en deviendrait bourreau à la place du bourreau, et pire on le ferait presque avec sang froid.
    Nous sommes peut-être tout simplement humain, et la morale qui nous retient de ne pas lyncher un assassin, c’est peut-être la peur d’être pris et d’être à sa place.

  2. Si Snowtown m’a chamboulé, c’est davantage à cause des scènes crues qui m’ont mises mal à l’aise qu’à cause de l’histoire et des personnages.

    Qu’est ce que ce « bourreau » avait de plus ou de moins que nous? Rien, il me semble. Comme le jeune garçon. Comme sa mère. Cela reste un être humain, au même titre que nous, avec son histoire, son combat, ses peurs et ses convictions.

    Alors oui, il y en a qui ont moins à perdre que d’autres, mais la seule chose qui nous différencie vraiment d’un meurtrier c’est le passage à l’acte…

  3. Et puis comprendre les actes aussi horribles soient-ils, ce n’est pas pour autant les accepter ;)

Les commentaires sont fermés.