le chômage…

Aujourd’hui, rendez vous à l’anpe.
Je suis arrivée à l’heure. Et vu que mes rendez vous sur Lyon, j’y vais le plus souvent en trottinette, rares sont les fois où je ne suis pas en nage. Les écouteurs vissés sur les oreilles. Rouge comme une tomate, on se demande souvent si je ne me suis pas perdue, et si je ne cherche pas le Parc de la Tête d’Or.
J’ai patienté un petit moment et voilà que la jeune fille m’appelle.

Et ce sont ces moments là que je déteste. Cordialement.
Non pas que je n’aime pas mon nom. Je déteste simplement le fait qu’on crie mon nom dans une salle pleine d’une assistance inconnue. Elle s’est même sentie obligée de m’appeller deux fois, au cas où la vieille dans son coin photocopie n’aie pas entendu.
Et voilà tous les yeux qui recherchent la personne qu’on appelle. Histoire de voir.
Ah bin d’accord, c’est la folle avec sa trottinette. :-)

Je déteste ces endroits. La palme revenant à la CAF de Vienne. Les chargés d’accueil prennent votre nom, s’en tamponnent de votre histoire et de la raison pour laquelle vous faites la queue depuis 20 minutes, et vous demandent de vous asseoir dans la salle principale. Salle où trone un téléviseur. Les images hypnotisent les pauvres allocataires, les images de la météo, l’horoscope, les droits et les devoirs de l’allocataire et de temps en temps surgit une injonction d’entrer dans la cellule A,B ou C: Son nom, noir sur blanc, limite avec l’adresse et le nombre d’amants surgit de nulle part, accompagné d’un bip sonore réveille toute l’assemblée, qui regarde les uns après les autres les quidams susnommés, triomphants, se diriger vers la porte derrière laquelle se trouve le conseiller. Le pire étant le mercredi après midi. C’est le rush.

je deteste..

Il y a qq temps je me disais que je détestais les breaks. Surtout quand je suis sur l’autoroute. J’ai trouvé pire. Pendant les vacances fleurissent sur les trois voies les remorques. C’est pire que tout. C’est moche. Difforme. Petites et trappues on ne les distinguent qu’au dernier moment, quand elles commencent à doubler, sangsues accrochées à un 4X4 ou à un break (c’est la pire des pires celle là), glissant de babord à tribord, s’échinant à ne pas se renverser sur la route, gardant tant bien que mal le cap. Je les vois se trémousser ces moins que rien, secouées de spasmes quand elles réussissent à se frayer un chemin sur la voie du milieu, et me voilà terrifiée à l’idée de les voir se projeter de tout leur long, bien qu’il soit court, sur ma voiture, tout ça parce que leur saleté de conducteur n’a pas pu retenir leur envie irrepressible de doubler tout le monde, ombre indigeste de caravane avortée. Beurk. Je déteste les remorques.