L’autre, c’est une photo.

Ce matin, dans le tram avec ma copine Lexie Lady ;) , nous parlions de tout et de rien.
J’ai fait une métaphore que je lui ai promis de noter sur un billet.

Je lui disais que lorsque nous rencontrions un partenaire, nous voyions en lui qu’une page blanche. Ou plus exactement un papier blanc prêt à accueillir une photo. Nous ne savons rien de lui qui nous dérange.. mais le temps est un premier révélateur. Les traits sont encore flous, quasiment invisibles.
La naissance d’un enfant est un révélateur beaucoup plus précis. On voit des détails, il y a plus de grain : on se rend compte de choses insoupçonnées, bonnes ou mauvaises…
Mais le vrai révélateur reste la fin, la séparation. Tout change, la méchanceté prend place, cela peut être la tristesse, la mélancolie, la détresse, le vice, l’agressivité. La photographie est plus claire, plus précise. En noir et blanc, ou en couleurs.
Heureusement, avec le temps, les détails s’estompent. Les blessures se cornent, les cicatrices prennent une jolie couleur sépia. Ne restent que les souvenirs.

Je déteste la mauvaise haleine des gens dans le bus, le tram… le pire, c’est le matin. Je ne suis pas encore au taquet, et du coup je n’ai pas encore le réflexe de l’apnée.

Question a posteriori : Finalement, est ce que l’on finit par connaître l’autre « que » lorsque l’on se sépare? Un peu compliqué.. je recommence :
On connait l’autre dès lors qu’on le quitte? (c’est vraiment une question, elle est mal foutue, mais c’est une question)

5 réflexions au sujet de « L’autre, c’est une photo. »

  1. Si les révélateurs de la rupture sont la tristesse, la mélancolie, la détresse, le vice, l’agressivité, je préfère rester.
    Mais mon cas est différent car j’ai une très belle photo en face de moi. :)

  2. Je sais Célumine, et tu n’es pas sans savoir que la photo que j’ai de mon côté n’est pas mal non plus… c’est pour ça que j’ai hésité à parler de ça. Je dis tout ça peut-être parce que mes histoires d’avant me hantent, et que je suis déçue par mes choix passés. Pourtant, n’est ce pas ces choix là qui ont fait de ma vie ce qu’elle est aujourd’hui?

  3. Jusqu’au jour ou cette photo on ne peut plus l’encadrer…

    A part ça.

    « Ce matin, dans le tram avec ma copine Lexie Lady ;) , nous parlions de tout et de rien…
    …Je déteste la mauvaise haleine des gens dans le bus, le tram… le pire, c’est le matin. Je ne suis pas encore au taquet, et du coup je n’ai pas encore le réflexe de l’apnée. »

    Lexie si tu nous regardes…change de copine ou de tram. :-D

  4. Les cicatrices sépia brûlent la photo, mais est ce qu’une photo peut être touchée par un virus ? Si oui, cela risquerait d’influencer (mal ?) les autres photos.

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