Avant hier soir, nous sommes allés précipitamment à l’hôpital: Granfils a mangé un plat préparé avec du fromage fondu !!!!!!!!! Argh!!!!! Mon sang n’a fait qu’un tour quand j’ai relu (pour la troisième fois) les ingrédients. Je n’ai pas relevé les deux premières fois qu’il y avait du fromage. Un sentiment d’horreur et de culpabilité (ou une horrible culpabilité) m’a enserré le coeur et ne l’a quitté que le lendemain quand il est rentré à la maison. Dès notre arrivée, j’ai demandé à une interne s’ils faisaient des piqûres de solumédrol. Un appel au secours plutôt qu’une demande. En effet, je me suis dit qu’en demandant ce genre de choses, on comprendrait la gravité de la situation. Et bien entendu, ils se sont chargés de Granfils peu de temps après. Je m’en fiche que les gens qui attendaient me jetaient des regards noirs. Je comprends que la douleur, la fièvre, la chiasse ou les vomissements de leurs enfants soient des drames familiaux: je vivais le mien. On est profondément égoïste quand il s’agit de son enfant.
Ce n’était pas si grave, si je puis dire. En effet, j’avais donné un comprimé de Solupred, sommes toutes très efficace puisque l’oedème n’a pas eu lieu. Ou alors très léger, au niveau de la langue. Heureusement. Je ne sais pas comment je réagirais si les choses devenaient plus graves.
Toujours est-il que selon un protocole d’usage pour les enfants ayant présentés de graves réactions allergiques (ou peut-être même des petites réactions) il a été décidé qu’il passerait la nuit à l’hôpital.
Nous sommes rentrés le lendemain. Après avoir attendu toute la matinée qu’un médecin vienne voir Granfils, on nous a enfin libéré. (on m’a quand même dit qu’il fallait passer d’abord par le service des entrées avant de pouvoir sortir mon fils des urgences)
Et là je m’insurge contre moi-même. Sur le moment je ne pensais pas exactement comme ça, mais bon, y’a que les cons qui restent sur leur position et je crois que je suis pas mal dans l’introspection et la remise en cause de soi.
Bref. Nous étions dans le service d’urgences pédia. Il y a d’autres enfants. Et le lendemain matin, quand mon fils va mieux, même beaucoup mieux, que fais-je?
Je râle dans ma petite tête de conne: ouais bon, ils viennent quand ces médecins? Pour que je puisse rentrer chez moi??? Ouais, fais chier!!!
N’empêche. T’es vraiment conne. Parce que t’étais bien contente de pouvoir confier ton fils à des infirmières, aide-soignantes, super gentilles, accueillantes et au petit soin pour Granfils. Alors, pourquoi ne pas faire preuve de patience et laisser les gens faire leur boulot. Et c’est un service d’urgences. Pour y rentrer. Pas pour en sortir. Des fois je suis nulle. Je déteste ça.
aie
je comprends le coup de flip !
j’espère que ça ira !
Non mais tu as raison de gueuler sur les médecins, je les connais bien moi, je les vois tous les jours (greys anatomy, urgences), ils ne pensent qu’à draguer les infirmières quand ils ne sont pas à mcdo. Et puis c’est trop nul, ils sont tous mariés les beaux médecins !
Il est 1h00 du mat’ et je me prends à ne pas décrocher de ton blog. Je vais bientôt devoir le prendre comme livre de chevet. Ça craint sachant que je n’ai pas de portable et que l’ordinateur est en bas. Tant pis je dormirais sur le canapé.
Pleins de pensées agréables et non allergique à Granfils.
Ta réaction est humaine et instinctive.
Mais c’est bien de t’en rendre compte et de te faire des reproches ( je parle pour la sortie).
Tu gagnes à être connue :)
:-O J’espère que ton fils s’est bien remis de cette mauvaise aventure, et toi aussi. Plein de bisous!!