Réflexion presque anodine…

Je feuilletais « les métamorphoses de la question sociale » de R. Castel et une pensée que je me dois d’écrire m’a traversé l’esprit.

Je me suis souvenue en fait d’une conversation, il y a longtemps, avec je ne sais plus qui. Cela concernait les gens qui profitaient du système. Bin oui quoi, ces jeunes qui foutent rien, qui bossent pas et qui roulent en merco.

Pourquoi ne pas regarder les choses sous un angle différent : profitent ils vraiment du système? Reçoivent ils de l’argent de l’état? Ils ne bossent pas. Ils n’ont peut être jamais bossé. Et pourtant ils ont de l’argent. Pour se payer tout ça. (Encore faut il définir le « tout ça »). Ils ne demandent pas à profiter du système en tant que tel. Je pense plutôt qu’ils vivent dans un système parallèle qui jouxte d’un peu trop près le nôtre, et c’est ça, qui finalement,  nous dérange.

Pourquoi penser qu’ils se servent de l’état? Certes, j’ai moins de doutes quant au fait qu’ils se servent de la société et de ses travers. Une société fondée sur la consommation, la « consUmmation » qui brûle tout envie de vivre simplement.

Les enfants à qui l’on donne tout, tout de suite, finissent par devenir des Rois dans leur réalité. Régis par le principe de Plaisir et non plus de Réalité, ils continuent à vouloir tout, tout de suite. Quitte à voler, à échanger, à tricher. À qui la faute? À leurs parents qui ont tout fait pour qu’ils ne manquent de rien? Est ce que ce n’est pas transgénérationnel? Un parent dénigré, ne jouant qu’un rôle de subalterne, discriminé, ne veut il pas que sa progéniture ne manque de rien?  C’est dans sa bonté sans borne qu’il fait une erreur. Mais à qui vraiment la faute?

Les jeunes ne demandent rien. Ils se passent de la légalité pour avoir. Ils se débrouillent (selon des procédés illicites c’est vrai), mais ils ne profitent pas du système.  Il faudrait faire une enquête pour comprendre qui profite vraiment de tout ça. Les super riches qui sont encore plus riches? Ou les pauvres qui survivent?

J’irais même plus loin : est ce que l’état (le gouvernement) ne se sert pas de ces profiteurs pour asseoir sa position?

Les pauvres ont le droit d’être pauvres, ils en ont le devoir. Mais selon nous, ils n’ont pas le droit de se débrouiller, de consommer mieux que nous, nous qui galérons, qui payons nos impôts…

Je me demande si chez Lacoste, ils regardent vraiment qui achète leurs baskets, leurs survêts, et avec quel argent.

 

23…

Non je ne fais pas référence au film avec Jim Carey.. quoique. Hier j’ai longtemps cherché si cela avait un nom en psycho, si cela n’était pas une sorte de biais dans la vie, de toujours chercher un sens (et le même si possible) à la présence quasi magique d’un nombre, d’un mot, d’une idée ou d’une image dans son quotidien. Ça doit certainement être en lien avec un théorie quelconque, je ne sais pas laquelle. Mais toujours est il qu’on peut TOUJOURS trouver un lien. On est trop fort.
Bref.

Pourquoi 23? Parce que je fais partie des 23% de gens qui ont les pieds grecs. Voilà. C’est une information de la plus haute importance. J’ai appris ça hier en voulant vérifier sur le net que j’avais bien les pieds grecs.

C’est chiant. Et c’est moche. Et surtout, je n’ai pas le choix. Plus jeune, je me disais qu’on pouvait y remédier via des actes chirurgicaux localisés. Aujourd’hui je ne me vois pas me faire retirer à coup  de scalpels les dernières phalanges de mes doigts de pieds. Je pourrais perdre l’équilibre. C’est risqué, sachant que l’âge et la gravitation me mènent la vie dure. Et puis j’avoue, cela ne serait pas très esthétique. Surtout à la plage. En tongs.

Donc presque un quart. J’appartiens au quart d’une population. C’est pas mal.

Je déteste mes pieds. En plus d’être grecs (ces derniers temps il ne fait pas bon d’être grec), ils sont plats. Et ça, c’est triste. De temps en temps, c’est même douloureux. Au moins, je me rassure en me disant que je n’aurais pas fait mon service militaire. Si j’avais été un homme.

Referendum annulé en Grèce et réouverture de mon blog

Cher(e-s) lecteur(trice-s),
Comme me l’a fait remarqué un de mes lecteurs les plus assidus (je crois qu’il est le seul d’ailleurs), la fac est ouverte (depuis longtemps mais, chut!) et je vais bientôt (très bientôt) avoir 36 ans.
Je pense avoir beaucoup de choses à raconter. Que fais-je?
Dois je faire un récit exhaustif de tout ce qui s’est passé, ou dois-je plutôt aller de l’avant et raconter ce qu’il se passe aujourd’hui?
Je pense que je ne saurais pas faire soit l’un soit l’autre… Je ferai donc un peu des deux. Si tant est que je reprenne mes bonnes vieilles (ça tombe bien, ça me va bien ;)) habitudes.

La fac est ouverte et d’ailleurs j’écris ce post depuis la Bibliothèque, d’où je peux jouir d’une connexion internet. Profitons du système.
Je devais à l’origine lire des articles. Je le ferai plus tard. :D

Je le vis bien.

Enfin, je n’en suis pas encore à faire une crise. Je vieillis. Sur ma carte d’identifié, oui. Sur le coin de mes yeux oui. La gravité me le rappelle, oui. Mais dans ma tête, je suis encore celle que vous connaissiez il y a un an, deux ans, voire plus pour certain(e-s).
Je suis encore étudiante, je ne suis pas dans le schéma du 4ème âge et Alzheimer est encore loin. Alors je profite.
Je danse, je bois et je m’amuse. Je ris, je soupire, je vis encore si je ne m’abuse!

Bon, j’avoue. Je suis fatiguée. Mais ça, ce n’est pas l’âge. C’est le temps. :D

 

Je déteste voir le prix du ticket resto U augmenter sans cesse. Surtout quand ce n’est pas corrélé avec la qualité de ce qu’on y mange.