Snowtown

Hier, nous avons regardé un film.
Je constate que malgré mes 36 automnes, les films arrivent encore à me bouleverser.
C’était inattendu.

En y repensant, il est vrai que Polisse m’a mis une claque, il y a quelques mois. La fin, la chute, ce n’est pas anodin. Tout comme le reste du film.
J’ai vu récemment d’autres movies au ciné avec Tartufette : pas de catharsis, pas d’effondrement. Trust, Les Descendants.. rien.
Par contre, hier, Snowtown m’a retourné le cerveau.
Il est vrai que quelques scènes m’ont un peu écoeurée, trop crues, d’un réalisme dérangeant. Mais c’est surtout la capacité qu’ont certains à se réaliser dans le désespoir des autres qui m’hallucine. Et je pense que ce qui m’a le plus dérangé est sans conteste mon parti pris : je trouvais qu’un des meurtres était justifié. Et, c’est là le drame : c’est par la justification normalisée, raisonnée que le psychopathe, tueur en série, continuait à tuer.
Je ne pense pas être une tueuse en série au fond de moi. Seulement, je me pose des questions quant à nos rapports à la violence, à la mort et à la vengeance.L’homme est un être social? Tout est relatif.

Je déteste ce froid.
Dit elle, assise devant son mac, dans son salon chauffé à 20°.

Les facteurs de la perdition…

Je me demande aujourd’hui lequel des facteurs suivants a le plus joué dans ma vie d’aujourd’hui :
– Le système éducatif? Je me souviens qu’en seconde on m’a conseillé, fortement, de faire un bac G, alors que je voulais-pouvais suivre mon parcours en A, aujourd’hui, on parle de cursus L. On m’a dit que je trouverai plus facilement de travail dans le secrétariat.
20 ans plus tard… je ne suis pas secrétaire. Je suis allée à la fac, en lettres modernes et en anglais. Je n’ai pas fini ce que j’ai commencé. Aujourd’hui, l’université est plus abordable. Les boursiers peuvent se permettre de redoubler, il leur est permis de se tromper. A l’époque, je n’ai pas eu le droit.
– La vie? Je partais de chez moi, avec ma veste sur le dos et dans un sac mes affaires scolaires, j’étais alors en première. Et lorsque, à la fac, je pouvais encore m’en sortir, j’ai du choisir entre bosser à McDo ou bosser à McDo. Quelques mois plus tard, j’ai du une nouvelle fois choisir entre avoir un bébé ou avoir un bébé.

Je ne savais pas ce que j’allais devenir il y a quelques années. J’étais jeune et j’avais confiance en la vie. Le mektoub, la destinée, je la vivais au jour le jour. Trouver du boulot avec juste un potentiel, ça n’aide pas. Alors on travaille comme on peut.

On fait le deuil des années passées et du sort. Non pas qu’il s’acharne car ma vie aurait pu être pire!!!

Non, j’ai l’impression que je n’ai pas grandi, je suis comme une petite fille, à qui l’on demande ce qu’elle veut faire plus tard.. et qui ne sait pas. Toujours pas.

Je déteste aimer le kiwi : ça me fait tout bizarre dans la bouche quand j’en mange.La sensation est désagréable mais le goût!! c’est tellement bon!!!

Mes résolutions 2012

Et bien, ma principale résolution… c’est de finir ce que j’entreprends.
Et ça, c’est dur.

Il faudrait que je réfléchisse à la raison pour laquelle j’ai du mal à finir ce que je commence.

Y’a bien deux choses que j’ai accomplies. Je n’ai pas eu le choix. Et je n’ai pas eu mon mot à dire :) Mes bébés. Bon, c’est bien beau tout ça… mais ils ont grandi. Et moi, vieilli.

Qu’est ce que j’ai fait? concrètement? Je ne sais pas…

J’ai repris mes études. Je suis en master Psychologie du Travail et j’ai un mémoire à rendre, à soutenir.. et je regarde désespérément à droite, à gauche pour trouver une porte de sortie, trouver des raisons de ne pas finir… Je suis comme dans un toboggan, je glisse inlassablement et fatalement vers cette soutenance. Vers le jugement. Et ça.. j’aime pas trop :)

Je voudrais pouvoir un jour faire face à moi même, me poser les vraies questions, essayer de donner les bonnes réponses. Sans être noyée dans les biais de complaisance, de désirabilité sociale.

J’ai 36 ans. Et je ne sais toujours pas ce que je veux faire de ma vie. Je pourrais éventuellement pour cette année avoir une résolution : finir ce que j’entreprends. Et le finir bien.

 

Je déteste l’individualisme de nos sociétés. Je déteste être moi même individualiste.