L’autre, c’est une photo.

Ce matin, dans le tram avec ma copine Lexie Lady ;) , nous parlions de tout et de rien.
J’ai fait une métaphore que je lui ai promis de noter sur un billet.

Je lui disais que lorsque nous rencontrions un partenaire, nous voyions en lui qu’une page blanche. Ou plus exactement un papier blanc prêt à accueillir une photo. Nous ne savons rien de lui qui nous dérange.. mais le temps est un premier révélateur. Les traits sont encore flous, quasiment invisibles.
La naissance d’un enfant est un révélateur beaucoup plus précis. On voit des détails, il y a plus de grain : on se rend compte de choses insoupçonnées, bonnes ou mauvaises…
Mais le vrai révélateur reste la fin, la séparation. Tout change, la méchanceté prend place, cela peut être la tristesse, la mélancolie, la détresse, le vice, l’agressivité. La photographie est plus claire, plus précise. En noir et blanc, ou en couleurs.
Heureusement, avec le temps, les détails s’estompent. Les blessures se cornent, les cicatrices prennent une jolie couleur sépia. Ne restent que les souvenirs.

Je déteste la mauvaise haleine des gens dans le bus, le tram… le pire, c’est le matin. Je ne suis pas encore au taquet, et du coup je n’ai pas encore le réflexe de l’apnée.

Question a posteriori : Finalement, est ce que l’on finit par connaître l’autre « que » lorsque l’on se sépare? Un peu compliqué.. je recommence :
On connait l’autre dès lors qu’on le quitte? (c’est vraiment une question, elle est mal foutue, mais c’est une question)